Les déclarations politiciennes et électoralistes de Jean-François Copé sur le racisme anti-blanc ont déclenché une levée de boucliers du système politico-médiatique, tout en plaçant ce sujet central au cœur des débats. Au final, c’est une bonne nouvelle. Pour autant, le phénomène n’est pas nouveau et a été dénoncé de longue date par les patriotes…
Dans les années 1990, on appelait ça « la lepénisation des esprits. » Le phénomène marche encore : pour capter un électorat populaire de plus en plus exposé aux ravages de l’immigration, la droite conventionnelle finit toujours par adopter, avec dix ou vingt ans de retard, le discours réaliste d’une supposée « extrême droite ». Sans être dupe, on ne s’en plaindra pas : le « racisme anti-blanc » évoqué mi-septembre par le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a permis de mettre ce sujet jusqu’alors tabou au cœur du débat public !
Mieux, depuis le début des années 2000, la montée d’un violent antisémitisme d’origine musulmane a posé un coin dans l’univers des lobbys prétendus « antiracistes ». Si bien que, désormais, la Licra (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) a décidé de reconnaître le racisme anti-blanc. Le 26 octobre, elle sera même partie civile dans une affaire remontant à septembre 2010, lorsqu’un homme avait été attaqué dans le métro parisien par trois agresseurs « issus de la diversité » qui l’avaient roué de coups en le traitant de « sale blanc, sale Français ». Me Moutchou, avocate de la Licra, explique que « c’est la première fois que nous sommes partie civile dans une affaire de violences avec le racisme anti-blanc comme circonstance aggravante ». Elle admet au passage qu’il y a encore « peu de jurisprudence sur le sujet »
Et pourtant, le phénomène n’est pas nouveau, puisqu’il fut évoqué pour la première fois en 1978, par le militant nationaliste François Duprat. Il est ensuite dénoncé dès le milieu des années 1980, sous le terme de « racisme anti-Français » – en un temps où le mot Français était encore synonyme de « blanc » –, dans les publications patriotiques comme « Minute », « Présent », « Rivarol », « National hebdo », « Le Français », « Aspects de la France », « Le Choc du mois », « Faits & Documents » ou encore Radio Courtoisie, qui relatent régulièrement des faits divers impliquant des racistes d’origine immigrée persécutant des Français de souche…
Le « franchouillard », entre le marteau et l’enclume
En 1984, sans attendre le soutien de la droite conformiste, le journaliste Serge de Beketch et le député européen (FN) Bernard Antony avaient fondé l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne), qui lutte principalement contre les persécutions antichrétiennes et le racisme anti-Français.
En 1988, le sujet est conceptualisé par Jean-Yves Le Gallou, alors secrétaire général du groupe Front national à l’Assemblée nationale, dans Le Racisme anti-Français (Publications du Front national), avant de passer dans le discours de Bruno Mégret ou Jean-Marie Le Pen.
Pour ces théoriciens du FN, le racisme anti-Français se distingue en deux branches. La première est une conséquence de « l’antiracisme militant, qui, en tant qu’instrument politique n’est pas un non-racisme mais bien un racisme inversé, un racisme antifrançais, antiblanc, antichrétien. » A l’époque, une vision culpabilisante, dévalorisante de la France est notamment véhiculée par Bernard-Henri Lévy, avec son Idéologie française, qui traîne dans la boue notre patrimoine national, ainsi que les Français suspects d’être « enchaînés à leur clocher ». Le dessinateur Cabu relaie à son niveau cette vision dégradante à travers la figure du « beauf ». Les médias, sous pression des associations prétendues antiracistes, s’emploient à railler « les franchouillards » pour idéaliser la figure de « l’Autre » – l’étranger paré de toutes les vertus et supposé naturellement incapable de nuire.
La seconde branche du racisme anti-Français correspond