Manuel Valls propose une réforme du droit d’asile. Mais le texte défendu par le premier ministre ne prévoit pas d’expulser sans ménagement les fraudeurs. Or 75 % des demandeurs d’asile sont des fumistes qui restent pourtant en France. Ils profitent d’un système qui, selon la Cour des comptes, coûte 2 milliards d’euros par an aux contribuables.
Sur le papier, le droit d’asile part d’un bon sentiment : il offre une protection aux étrangers ayant subi des persécutions dans leur pays d’origine, ou risquant d’en subir, à cause de leur appartenance à une ethnie ou de leurs opinions politiques et religieuses. Mais en France, sur le terrain, c’est la porte ouverte à toute une clique d’immigrés clandestins qui viennent pour profiter des avantages sociaux généreusement accordés.
Manuel Valls, quand il était ministre de l’Intérieur, avait constaté que la situation était grave : « C’est l’honneur de la France de protéger ceux qui, sans son aide, seraient en grand danger. Mais notre système est à bout de souffle. Il faut le réformer. » Devenu premier ministre, Valls veut donc réformer. Le 23 juillet 2014, un projet de loi relatif à la réforme de l’asile a été présenté lors du conseil des ministres. Un communiqué du gouvernement en donnait les grandes lignes : « Les garanties des demandeurs sont renforcées à tous les stades de la procédure… Le projet de loi institue de nouvelles procédures d’examen rapide des demandes… Le projet de loi tend enfin à mieux définir et à renforcer les droits du bénéficiaire de la protection en matière d’accès aux droits, de réunification familiale et de documents de voyage, éléments essentiels de l’intégration à la société française. » Donc, toujours plus de droits pour