Maître Frédéric Pichon défend les catholiques mis en cause par Caroline Fourest et le groupe « sextrémiste » (sic) Femen lors de la manifestation organisée le 18 novembre par Civitas contre le mariage homosexuel. Il détaille ses grandes lignes de défense… et d’attaque. Selon lui, le procès sera long et placé sous haute tension.
Minute : Vous défendez les catholiques mis en cause lors de l’agression, par les Femen, de la manifestation contre le mariage homosexuel organisée par l’Institut Civitas le 18 novembre. Apparemment, vous avez estimé que la meilleure défense était l’attaque…
Frédéric Pichon : Je défends en effet les personnes qui ont virilement défendu le cortège de manifestants contre l’agression des Femen et qui ont été mises en examen pour cela. Il est vrai également que mes clients, loin de se réfugier dans la seule défense, ont décidé de porter plainte de leur côté. Et ce, pour au moins quatre infractions. Voies de fait commises en réunion, puisque les Femen ont aspergé la foule de gaz et que personne n’était censé savoir qu’il ne s’agissait pas de lacrymogène. Injures contre des personnes en raison de leur appartenance à une religion : ici, l’infraction est pour le moins explicite, puisqu’il suffit, pour la constater, de se rapporter aux slogans peints sur les corps des Femen : « Fuck God », « Holy sperm » et j’en passe… Il y a également entrave à la liberté de manifester, ce qui constitue encore une infraction pénale. Enfin, le dernier motif de plainte est l’exhibition sexuelle, qui, là encore, ne devrait pas être trop compliquée à démontrer. Nul ne le relève dans les médias, mais le fait de se promener nu dans la rue ou d’afficher ses attributs sexuels est puni par la loi. Je suppose qu’un vieux pervers ne manquerait pas d’être sanctionné, il n’y a donc pas de raison que les Femen y échappent au motif que ce seraient des femmes ou que leur exhibition s’accomplirait dans le cadre d’une manifestation à caractère politique.
Attaquez-vous les Femen en tant que