La Manif pour tous lançait vendredi à Bordeaux sa série de meetings régionaux, avant ceux de Lyon, Lille, Marseille, Toulouse et Paris, en présence des têtes de liste qui avaient accepté l’invitation. Nous y étions.
La Manif pour tous attendait 700 personnes à Bordeaux pour son premier meeting régional grâce aux Bordelais qui avaient été très mobilisés contre le mariage des homosexuels et à l’affrètement de cars dans toute la région qui couvre désormais l’Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes. Il n’en est même pas venu 250 en comptant les organisateurs, les proches des candidats, le service d’ordre… « La Manif pour tous a fait une erreur : elle a cru pouvoir se contenter de ses propres réseaux locaux qui sont ceux de Sens commun, liés à Alain Juppé, sans faire appel aux véritables “réseaux cathos“ de la ville », nous explique un organisateur habituel des mobilisations qui, cette fois, était venu en spectateur et regrettait aussi la moyenne d’âge inhabituellement élevée.
Des têtes de liste aux élections régionales, conviées à « venir répondre à une série de questions sur leur projet pour la région, la place des familles, l’éducation, la solidarité, la justice, la vie quotidienne », il en était venu quatre : Virginie Calmels, bras droit de Juppé à la mairie de Bordeaux et tête de liste des Républicains ; Jacques Colombier, le leader du Front national ; Yvon Setze, le chef de file de Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan ; et José Manuel Boudey, pour le Parti fédéraliste européen. Ce sont bien sûr les deux premiers qui ont retenu l’attention de la salle, d’autant que les autres ne maîtrisaient pas du tout leurs dossiers.
Malgré sa bonhommie (« Je viens d’un milieu très simple, hein ! »), Yvon Setze, maire du village lot-et-garonnais de Montagnac-sur-Lède, n’a pas