En déplacement à Marseille, Manuel Valls devait se rendre au collège coranique Ibn Khaldoun. Eventée la veille, la visite a finalement été annulée. Le premier ministre a-t-il redouté les retombées politiques de sa visite dans une région où le FN est en tête des sondages ? A moins qu’il n’ait été informé in extremis sur le caractère sulfureux des lieux…
C’est sur le site d’Europe 1 qu’avait été annoncé qu’entre deux rendez-vous institutionnels, Manuel Valls devait aussi venir confirmer solennellement l’association entre l’Etat et le collège-lycée coranique Ibn Khaldoun. Cet établissement est la quatrième école privée musulmane à passer un contrat avec l’Etat. Une situation rare donc, qui mérite que l’on s’y intéresse davantage.
Le collège tire son nom d’un historien, philosophe et homme politique arabe du XVe siècle. Une statue d’Ibn Khaldoun orne la place de l’Indépendance à Tunis. Comme souvent (c’est par exemple aussi le cas du lycée musulman Averroès de Lille), ce choix d’une figure représentant un islam « éclairé » ne préfigure pas vraiment de la nature de l’établissement.
Derrière ce nom et un projet pédagogique particulièrement neutre affiché sur le site internet de l’établissement, le collège-lycée de Marseille est en réalité lié à l‘Union des Organisations islamiques de France (UOIF), tendance radicale de l’islam en France notoirement liée aux islamistes des Frères musulmans. Depuis son ouverture en septembre 2009, celui-ci est même dirigé par le Cheikh Mohsen N’gazou. Imam de la mosquée attenante au collège, il est surtout l’ancien vice-président de l’UOIF !