Ahmed Ghlam a donc tué une jeune femme, Aurélie Châtelain. Ahmed Ghlam voulait tuer des chrétiens dans une église. Ahmed Ghlam envisageait aussi de tuer des policiers. Mais que diable la France lui a-t-elle donc fait ? En fait, rien. Rien, si ce n’est du bien.
Présenté dans un premier temps comme Franco-Algérien, Ahmed Ghlam est en fait un Algérien tout court (contrairement à ses « confrères » Merah, Nemmouche et Kouachi, tous binationaux), un Algérien que la France avait accepté de laisser vivre sur son territoire parce que la France, c’est beau, c’est grand, c’est généreux, et que ça se refuse à séparer un Ahmed de sa maman et de ses frères et sœurs.
Ahmed Ghlam naît en août 1991. Il a dix ans quand il arrive en France avec sa maman pour y retrouver son papa. La France le scolarise et tente de lui enseigner les bonnes manières. Hélas, deux ans plus tard, il est contraint d’écourter son séjour faute de papiers en règle. On ne nous a pas encore expliqué que c’est cela qui l’a traumatisé, qu’il en a conçu une rancune tenace, mais ça va venir.