Tenons-nous en aux chiffres officiels : en France, en liberté, on compte 6 % d’étrangers stricto sensu ; en prison, ce taux grimpe à 18,5 %. Ces prisonniers ont trouvé un ardent défenseur : le contrôleur général des lieux de privation de liberté. Dans un rapport transmis à Christiane Taubira, il propose toute une série de mesures pour leur faciliter la vie en prison !
Qui porte le titre ronflant de « contrôleur général des lieux de privation de liberté » ? Un individu qui, depuis une loi du 30 octobre 2007, est payé pour faire des rapports sur les prisons. Pour mener à bien cette mission, il est entouré d’un secrétaire général, de 19 contrôleurs à plein temps, de 18 contrôleurs à mi-temps, de cinq chargés d’enquêtes et de quatre collaborateurs administratifs. Bref, cette équipe nous coûte annuellement 4,2 millions d’euros.
L’actuel contrôleur (nommé par Nicolas Sarkozy le 13 juin 2008) se nomme Jean-Marie Delarue (photo), un haut fonctionnaire qui a notamment travaillé pour la gauche (avec Jacques Delors au ministère de l’Economie en 1984, avec Jean-Pierre Chevénement puis Daniel Vaillant au ministère de l’Intérieur de 1997 à 2001).
A Fresnes, 100 nationalités différentes !
Son dernier rapport, « relatif à la situation des personnes étrangères détenues », a été publié au