Merci à BHL et Sarkozy… Depuis la chute de Kadhafi, qui s’était fait le garde-frontières de l’Europe par un accord conclu avec Berlusconi, l’immigration clandestine vers les côtes sud de l’Europe est en pleine explosion.
C’est d’Italie que nous arrive le cri d’alarme, et les chiffres avancés par le ministre de l’intérieur auraient de quoi transformer un militant du Réseau Éducation Sans Frontières en électeur du Rassemblement Bleu Marine !
En tournée dans la région de Syracuse en Sicile pour évaluer la situation des enfants étrangers le 12 avril dernier, le responsable de l’Autorité de défense des enfants et adolescents Vincenzo Spadafora a délivré des chiffres alarmants : « Sur les 140 mineurs arrivés hier et placés en rétention dans cette école, 130 ont disparu. Certains ont la gale. Aujourd’hui, 248 mineurs supplémentaires sont arrivés et seront placés dans ce même lieu. La situation est dramatique. »
Car ça n’arrête plus. Les garde-côtes italiens (dont le rôle est, normalement, de garder les côtes) sont devenus des secouristes : quand ils vont à la rencontre des embarcations chargées de migrants, ce n’est plus pour les arraisonner ou les repousser mais pour leur venir en aide. Régulièrement, ce sont même des navires marchands ou de simples pêcheurs qui évitent de nouveaux drames.
La mort de près de 400 immigrés tentant de rejoindre l’île italienne de Lampedusa en octobre dernier a causé un traumatisme important dans l’opinion. Un traumatisme largement exploité sur le plan politico-médiatique par les partisans d’un monde sans frontières, qui ont pourtant sans doute plus de responsabilités dans cette tragédie