Manuel Valls est devenu premier ministre après avoir échoué au ministère de l’Intérieur. A Marseille notamment, ville test, sa politique a fait pschitt. Un rapport en atteste. Un rapport que la préfecture de police a voulu censurer, mais que « Minute » vous dévoile en exclusivité.
Nommé ministre de l’Intérieur en mai 2012, Manuel Valls avait une mission prioritaire : rétablir l’ordre républicain à Marseille. Dès septembre suivant, pour relever ce défi, il y nommait un nouveau préfet de police, Jean-Paul Bonnetain (réputé proche de la gauche), chargé de tester, dans des zones de sécurité prioritaires, une nouvelle recette contre la délinquance baptisée « approche globale ». Cette méthode se propose, après une phase de répression destinée à rassurer la population, de réhabiliter les cités en enlevant les ordures et les épaves de voitures qui polluent le paysage et en proposant aux jeunes d’autres activités et perspectives que le trafic de drogue. A-t-elle porté ses fruits ?
En visite à Marseille le 27 janvier dernier, Manuel Valls se félicitait des résultats obtenus grâce à ce « dispositif innovant spécifique à Marseille, mais qui peut être utilisé ailleurs, l’approche globale » Et le ministre, dans son exercice d’autosatisfaction, affirmait que cette approche avait permis d’« améliorer la physionomie des quartiers », notamment en installant « des permanences d’associations » dans des cages d’escaliers auparavant occupées par des trafiquants.
Chaude ambiance dans la cité du « Frais Vallon »
A ses côtés, gêné aux entournures, Jean-Paul Bonnetain fut pris d’une quinte de toux. Le préfet de police avait en effet à ce moment sur son bureau un rapport attestant que le ministre prenait ses rêves pour des réalités… Le 10 octobre 2013, la préfecture avait commandé à Serge Supersac, un ancien policier reconverti dans