L’affiche de Rose Sang, un roman noir qui se déroule à Marseille, a été censurée par la SNCF au motif que le bandeau publicitaire parlait… de meurtres commis dans la ville ! Heureusement que le ridicule, lui, ne tue pas, sinon la SNCF serait aujourd’hui à la morgue…
Depuis le 10 février, dans les gares de Marseille et des environs, les voyageurs peuvent voir l’affiche publicitaire d’un roman policier qui a pour cadre la cité phocéenne. Intitulé Rose Sang, il est ceint d’un bandeau qui annonce : « Marseille, son Mucem, son polar ». Or c’est une affiche de substitution, car l’originale a été censurée ! Pour le lancement de l’ouvrage, en librairie depuis le 5 février, Jean-Daniel Belfond, responsable des éditions de l’Archipel, avait fait imprimer des affiches où, en bandeau, figurait une annonce plus réaliste et percutante : « Marseille, son Mucem, ses meurtres ». Son Mucem, c’est le nouveau musée de la ville, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, inauguré en juin dernier. Ses meurtres, ce sont les cadavres qui plombent régulièrement son actualité : vingt-trois assassinats dans le cadre de règlements de compte en 2012, entre dix-sept et vingt en 2 013 (les chiffres de la presse ont été démentis à la baisse par la préfecture de police ! des résurrections ?) et quatre depuis le début de l’année.
Qui se cache derrière Annabelle Demais ?