Le trafic de drogues représente 80 % de l’économie informelle des banlieues. Mais pour jouir tranquillement de leur « business », à l’abri dans les cités, les trafiquants doivent d’abord convoyer la marchandise depuis l’Espagne ou les Pays-Bas. Les « go-fast », de puissants convois de grosses cylindrées, jouent alors un rôle clef. C’est aussi durant cet acheminement à hauts risques que la police a le plus de chance de neutraliser les malfrats.
Coups de projecteurs illuminant la nuit, hurlements, coups de feu, crissements de pneus, dérapages de grosses cylindrées : cette scène d’interpellation d’un « go-fast » pourrait sortir d’un film d’action hollywoodien. Sauf qu’elle a eu lieu pour de vrai, le 7 septembre, sur l’autoroute A10, près de Tours, en Indre-et-Loire, et qu’elle illustre de manière violente les méthodes d’une nouvelle génération de criminels prêts à tout pour s’assurer la maîtrise du marché de la drogue en France.