Alors qu’un récent sondage Ifop-Fiducial la donne en tête au premier tour et battue de très peu au second, Marion Maréchal-Le Pen lançait dimanche dernier sa campagne pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’occasion de donner le ton, d’indiquer sur quel terrain elle entend porter le fer, mais aussi de présenter les hommes et femmes qui constituent un véritable « Front du Sud ».
Dimanche 5 juillet, le soleil tapait fort, très fort. Assommés par la canicule, dans les allées du village de tentes installé au cœur de l’hippodrome de Roberty, au Pontet (Vaucluse), beaucoup cherchaient le précieux stand de chapeaux. Hormis ce dernier, on pouvait trouver par ici des savons, là-bas des santons, par là du vin – évidemment –, et ailleurs encore des livres sur l’identité régionale ou plus exactement les identités composant cet ensemble « plein Sud » pour reprendre le slogan de campagne de Marion Maréchal-Le Pen, fait de Provençaux, d’Alpins et de Niçois.
Entre deux parts de pissaladière, au stand de la fédération des Alpes-Maritimes, un vieux militant pied-noir en bermuda et bras de chemise explique à un jeune cravaté : « Tu vois, c’est comme les BBR, mais en plus cool. » Pour le Front national des années 1980 et 1990, la fête des Bleu-Blanc-Rouge (qui s’est tenue pendant des années au Bourget puis pelouse de Reuilly à Paris) c’était le rendez-vous de l’année – avec le défilé du 1er mai évidemment. Les stands les plus politiques y côtoyaient les stands de nourriture, on y tentait les ébauches