Dans la crise qui secoue actuellement le Front national, Florian Philippot a mis de l’huile sur le feu. Et même de l’huile sur l’huile déjà bouillante. L’occasion est trop belle de se débarrasser de Jean-Marie Le Pen. Il s’est juste montré un peu trop insistant. Et ça s’est vu.
Le talon d’Achille de Florian Philippot, c’est qu’il est pressé. Très pressé. Et très sûr de lui. Sûr de ses analyses et de sa stratégie. Sûr aussi de l’ascendance qu’il exerce sur Marine Le Pen. Avant lui, c’est à peine si le Front national existait. Depuis lui, le parti se dirige vers le pouvoir, Marine Le Pen vers l’Elysée et lui vers Matignon. La Constitution est mal faite qui ne prévoit pas qu’il puisse y avoir deux présidents de la République en même temps… Aussi a-t-il vu dans les propos tenus par Jean-Marie Le Pen face à Jean-Jacques Bourdin, puis dans l’entretien accordé par celui-ci à « Rivarol », l’occasion qu’il attendait, l’occasion d’en finir, une fois pour toutes, avec le patriarche dont l’ombre plane toujours sur le Front national – et tout autant sur la personne et l’action de Marine Le Pen.