Elu avec 64,5 % des voix, le nouveau président de l’UMP n’a pas été plébiscité. Il s’impose néanmoins sans difficultés. Mais pour faire quoi ? Parti d’un retour au centre droit, voilà qu’il veut se droitiser. Tactique d’abord, convictions ensuite !
«Il y a de meilleures nouvelles », concluait l’éditorialiste de « Libération » Laurent Joffrin le 1er décembre. Il est clair que le retour de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP préoccupe la gauche même si on se fait fort chez ses adversaires de souligner qu’il n’a été élu au premier tour « qu’avec » 64,5 % des voix. Dans un contexte médiatique et politique très hostile à son égard, ce n’est pas si mal, même si l’ancien chef de l’Etat visait une élection avec 70 % des voix au moins. Quelles leçons tirer de ce scrutin interne qui, de l’avis de (presque) tous, s’est bien déroulé ?
Premièrement, Nicolas Sarkozy va devoir éviter le « syndrome Giscard ». Celui-ci, élu président de l’UDF en 1988 à la place de Jean Lecanuet, n’en avait pas tiré profit. Après s’être effacé