Faute de grive, on mange des merles. Faute de groupe au Parlement européen, le Front national crée un parti politique européen. C’est facile, c’est pas cher et ça peut rapporter gros.
La manœuvre a été montée par Aymeric Chauprade, chef de la délégation frontiste au Parlement européen. Ce qui n’a pas manqué d’irriter Florian Philippot, qui voit d’un très mauvais œil l’influence grandissante du géopolitologue, au point de vouloir lui barrer la route, lors du congrès de novembre à Lyon, du bureau exécutif, l’instance suprême du parti. Lors des discussions visant à créer un groupe au Parlement européen, Philippot avait d’ailleurs édicté des interdits sur telle formation ne lui convenant pas, allant jusqu’à menacer de siéger à part !
Marine Le Pen reprend le contrôle
Aymeric Chauprade a donc annoncé dans le quotidien russe « Kommersant » : « Nous avons réussi à lancer la procédure d’approbation du parti paneuropéen Mouvement pour l’Europe des nations et des libertés (MENL). Nous avons déjà fourni au Parlement européen tous les documents nécessaires pour former ce nouveau parti, et nous sommes soutenus par le nombre nécessaire