Ils ne pèsent rien mais on n’entend qu’eux : les écolos. Et pour cause : ils jouent, avec Hollande, au petit jeu du « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ». Qu’ils s’en aillent, et Hollande n’a plus de majorité au Sénat. Qu’ils exigent trop, et ils ne feront pas le poids face à la structure étatique. Le compromis, c’est le sociétal. Et les basses œuvres.
Fichues élections européennes et régionales de 2009 et de 2010… Rappelez-vous. Fin 2008, les Verts décident de se lancer une fois de plus, seuls, dans la bataille des européennes de juin 2009. Sur une idée de Daniel Cohn-Bendit et sur une mise en scène de Cécile Duflot, qui tient fermement l’appareil et va être reconduite au secrétariat général des Verts, les écolos tiennent une conférence de presse… au Musée d’art africain ! Ils annoncent la création d’une nouvelle structure, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), et la constitution de liste autonomes.
Six mois plus tard, c’est la divine surprise : avec 16,28 %, les écolos obtiennent le meilleur résultat, et de loin, de toute leur histoire. Mieux encore : il talonnent de presque rien le Parti socialiste (16,48 %). Seules 35 000 voix séparent les deux formations. Les écolos auraient pu être devant si l’Alliance écologiste indépendante n’avait décidé de faire bande à part ; elle a recueilli 3,63 % des suffrages (365 000 voix). Total arrondi pour la mouvance écolo : 20 % des voix ! Du jamais vu.