En annonçant la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, François Hollande a parlé de presque tout, sauf de l’essentiel.
Le 11 novembre, Hollande a été le premier président de la République à se faire siffler en ranimant à l’Arc de Triomphe la flamme du soldat inconnu. Quatre jours plus tôt, ouvrant l’année de commémoration de la Grande Guerre, il en avait cependant appelé à l’union sacrée et à la « mobilisation » générale pour « gagner les batailles qui, aujourd’hui, ne sont plus militaires mais économiques et qui mettent en jeu notre destin et notre place dans le monde ». De toute évidence, tous les Français ne l’ont pas entendu. Mais son discours, faussement patriotique et empreint de clichés idéologiques, était-il audible ?
La patrie, c’est la terre des pères !
On y trouve à peu près tout et n’importe quoi : les mutins, Jaurès, Clemenceau, les troupes coloniales, la place des femmes, la construction européenne, l’ONU, la Shoah et les justes, la mémoire et… même les poilus ! A leur égard, on sent bien cependant la gêne du président : au fond, que peuvent bien signifier les idées de nation et de patrie qui ont conduit tant de jeunes Français, voilà un siècle, à sacrifier leur vie, pour ce politicien socialiste qui depuis des années collabore au sacrifice de la souveraineté française au bénéfice de l’Europe de Bruxelles et au grand remplacement de la population française de souche ? Et qui tient tant à donner le droit de vote aux étrangers extra-européens ?
Parler, comme il le fait, de « renouveler le patriotisme, celui qui unit, celui qui rassemble, qui n’écarte personne au-delà des parcours, des croyances, des origines et des couleurs de peau », c’est avouer non seulement qu’il ne croit pas au véritable patriotisme, mais qu’il ignore jusqu’à la signification du mot patrie