L’information avait été tenue secrète. Mais le mardi 29 janvier, elle a été officiellement rendue publique : début octobre, le parquet a ouvert une information judiciaire pour déterminer si la construction du grand stade de Lille n’a pas donné lieu à des carambouilles politico-financières. Un sale coup pour Martine Aubry, qui a signé le contrat. Et un nouveau (mauvais) coup de pub pour le groupe Eiffage, qui a obtenu le marché. Dans l’affaire du Carlton, un de ses dirigeants avait déjà été mis en examen.
Homme d’affaires et producteur de cinéma, Michel Seydoux est nommé, en 2002, président du LOSC, le club de football de Lille. En 2004, il en devient l’actionnaire principal, le grand patron. Or, à cette époque, son équipe évolue dans un stade vétuste, le Grimonprez-Jooris, près de la citadelle de Lille. Seydoux aimerait une nouvelle enceinte sportive, à la hauteur de ses ambitions. Il frappe à la porte de la mairie. Derrière la porte, il trouve Martine Aubry, premier magistrat de la ville depuis 2001. Elle est d’accord