Philippe Blanc est candidat du Parti Pirate dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine. Il nous explique à quoi sert sa formation, devenue la troisième force politique en Allemagne.
Minute : un parti Pirate, cela évoque au choix les jeux d’enfants ou la criminalité au large de la Somalie. Pour vous, c’est quoi ?
Philippe Blanc : En Europe, la réalité est moins puérile et moins inquiétante : les « pirates » sont simplement des citoyens qui défendent le libre partage de la culture et de l’information. Le Parti pirate est un parti politique international né en Suède et qui, aux dernières législatives en Allemagne, est devenu la troisième force du pays ! Nous sommes donc loin des formations gadgets ou fantaisistes. Les partis pirates ont également eu une influence sur les révoltes arabes. En France, nous créons encore un effet de surprise car c’est la première fois que nous nous présentons. Le terme « pirate » doit être pris au sens du langage informatique : le « hacker ». C’est-à-dire quelqu’un qui modifie l’usage premier d’un outil. Les pirates, après avoir modifié les usages d’Internet pour en faire un outil de partage non-commercial se proposent d’en faire autant avec la politique : nous voulons améliorer le système en modifiant ses règles.