L’invention du GPS, l’exploitation des possibilités du satellite semblent l’avoir rendue obsolète. Pourtant, nous en avons tous au moins une dans un tiroir ou la boîte à gants de notre voiture. A vrai dire, cela vaut mieux parfois. Les systèmes modernes de guidage peuvent parfois se révéler redoutables pour les automobilistes trop confiants. C’est lorsque l’on a tournicoté pendant une heure dans d’impraticables petites routes de campagne que l’on s’aperçoit que, finalement, la bonne vieille carte n’était pas totalement inutile.
Et puis il y a l’obsédante pette musique de la nostalgie. Souvenez-vous de la bonne vieille carte Michelin, celle des vacances, lorsque, sous prétexte de vous former, votre père vous faisait calculer les distances entre chaque étape. Vous souvenez-vous de ces noms de villes et de ces tracés de routes, vagues annonciateurs des surprises du voyage à venir ?
Plus tard, si vous avez fait un peu de voile, il y a eu la découverte des cartes marines. Cette fois, pas de routes soigneusement codifiées, mais des indications plus mystérieuses d’où se détachaient seulement sémaphores, bouées et amers. La voie n’était pas immédiatement indiquée. Il fallait la tracer soi-même entre les différents écueils au moyen d’indications quasi hermétiques.
Enfin, pour ceux qui ont connu les âpres plaisirs de la vie militaire, il y eut la carte d’état-major, instrument d’ineffables tortures, entre le calcul du point de station et celui, terriblement incertain, de l’angle de marche. Ô combien d’apprentis fantassins, combien de cavaliers en herbe, qui sont partis joyeux à la recherche d’azimuts insaisissables se sont trouvés perdus dans des pistouilles lointaines et improbables !
C’est pourtant magique, une carte. Et depuis fort longtemps. Les premières, celles retrouvées en
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- Publié dans le numéro : 2589
- Auteur : Jean-Michel Diard
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