Ce livre n’est ni un brûlot ni un réquisitoire contre notre Justice. Xavier Bébin, secrétaire général de l’Institut pour la Justice, tente simplement un audit pour expliquer le malaise et les dysfonctionnements de l’institution judiciaire.
La récente affaire dite du Mur des cons où, dans les locaux du Syndicat de la magistrature, se trouvaient épinglées des personnalités de droite mais aussi des pères de victimes de tueurs en série, a eu le mérite d’identifier le malaise. Ce dazibao, absolument hors de saison dans des locaux fréquentés par des juges, c’est-à-dire par des hommes impartiaux, qui, par profession, récusent toute idéologie, n’indique pas seulement une nostalgie soixante-huitarde un peu immature mais d’abord un engagement politique, qui fait fi même de l’élémentaire respect des personnes : « Mettre fin à la politisation des juges, écrit Xavier Bébin, ce n’est pas seulement indispensable à ce grand corps malade qu’est la justice. C’est aussi un levier pour atteindre un objectif plus important : rendre la justice aux citoyens. »
En France, l’institution judiciaire, il faut se rendre à cette évidence désagréable, est trop souvent confisquée par l’idéologie, annexée