Etonnant Jean-Marc Parisis ! Dans Avant, pendant, après (2 007) et dans Les Aimants (2 009), il nous avait offert de belles bluettes sur l’amour en fleur. Le coup de foudre. Rien à déclarer. Dans son dernier opus, La Recherche de la couleur, il envisage la vie autrement. L’inquiétude et le doute se mêlent à l’amour. Le regard du narrateur s’élargit. Il se focalise non seulement sur l’extraordinaire jeu de l’amour et du hasard que résume la rencontre mais aussi, mais encore, sur les pannes du désir chez Monsieur et, chez Madame, sur ses métamorphoses, de caricatures en caricatures. Il y a des morceaux de bravoure comme la drague lourde, trop lourde de la chanteuse sans talent, femme sans avenir, que les accidents de l’existence ont rendue pathétique et donc méchante. Pitié pour les femmes ! crierait sans doute Michel de Saint-Pierre. On devine pourtant à chaque instant dans cette misogynie la déception, et dans la déception l’amour encore et toujours.
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