« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà », écrivait Pascal. Avant lui, Montaigne avait dit quelque chose d’approchant. Mais ces histoires de montagnes semblent un peu trop continentales à l’heure où l’humanité envoie des fusées sur Mars et où l’orbite de notre bonne vieille Terre, saturé de satellites, ressemblera bientôt au périph à l’heure de pointe (l’Observatoire de Paris ne garantit pas l’exactitude scientifique de mon observation orbitale). Sans aller si loin, ni si haut, il semble que Najat ait décidé de repousser le paradoxe de l’erreur jusqu’à la Méditerranée. « Vérité en deçà », où elle enjoint à l’Education nationale, qu’elle tient sous sa férule, d’inculquer à tous les enfants, français ou pas, les belles valeurs de « Charlie » et de la République laïque, « qui est encore le meilleur régime ici-bas », comme chantait Maurice Chevalier en 1939, quelques semaines avant la grande mornifle. « Irrour ou-doulà », comme disent à peu près les Marocains qui ont su garder l’accent du bled et connaissent le bonheur d’habiter un pays gouverné par un roi, descendant de Mahomet par Ali comme je descends du singe par hasard (rendors toi, Tau-Tau, tu n’es pas concernée). Un peu schizo sur les bords, Najat a un pied dans la vérité et l’autre dans l’irrour. Vérité de ce côté-ci de la Méditerranée, où la chérie-chérie se montre farouchement républicaine et laïcarde ; irrour de ce côté-là, quand la même siégeait, jusqu’en décembre 2011, au Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, en conseillère et féale sujette du roi du Maroc, Commandeur des croyants est-il précisé

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