Ceux-là n’auront pas besoin d’agir clandestinement : en vertu d’un accord signé entre la France et le Maroc et révélé par « l’Obs », quatre policiers marocains vont être dépêchés… dans le quartier de La Goutte d’Or, à Paris ! Et pas comme simples « observateurs » : pour y travailler !
En mai dernier, « Le Monde » relatait que le quartier avait vu débarquer « des hordes d’enfants […], seuls, drogués, violents, le corps couvert de plaies et de brûlures, ne parlant pas un mot de français, semant la peur dans un quartier qui en a pourtant vu d’autres ». Pour la seule année 2017, « 813 gardes à vue de ces jeunes auraient été enregistrées pour des vols de bijoux, agressions aux tessons de bouteilles », etc. Tous sont marocains.
Alors la France a fait appel à des policiers marocains, lesquels auront pour mission de les auditionner « et de recueillir les informations permettant de lancer les investigations en vue de leur identification et de leur retour au Maroc ».
Mais déjà, les « associations » protestent. Tout bien considéré, les poulets marocains seraient moins bienveillants que leurs homologues français. Plus directs. Plus expéditifs. De plus, elles veulent s’assurer – et le ministère français de la Justice avec elles – que ces enfants « seront pris en charge de l’autre côté de la Méditerranée par des professionnels de l’enfance et non par les forces de l’ordre », qui pourraient se mettre à distribuer les tartes dans la gueule de ces voyous, sitôt le retour au pays.
Pourquoi les policiers français ne peuvent-ils procéder eux-mêmes aux arrestations et au rapatriement par le premier avion ? Mystère du droit… N’empêche que si l’Elysée pouvait confier à Benalla la mission de régler la question, il y aurait peut-être à redire sur le plan de la morale, mais sur celui de l’efficacité, on ne dirait pas non…