Le djihadiste algérien Djamel Beghal, alias Abou Hamza, vient d’être libéré. Ce brave garçon, né en Algérie en 1965, avait gagné la France où il épousa une Française « souchienne » convertie à l’islam avant d’entamer sa guerre sainte. Parti un temps en Afghanistan pour y combattre les vilains mécréants, puis extradé en France, il a été condamné par deux fois à dix ans de prison, en mars 2005 pour association de malfaiteurs terroristes, puis en 2013 pour avoir organisé l’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, un ancien du Groupe islamique armé algérien (lui-même condamné pour sa participation à un attentat perpétré à la station du RER Musée d’Orsay en octobre 1995). On considère aussi Beghal comme l’inspirateur de Cherif Kouachi et d’Amedy Coulibaly, qu’il avait rencontrés en prison et qui, par la suite, commirent respectivement les attentats contre la rédaction de « Charlie Hebdo » et contre l’hypercasher de Vincennes (après l’assassinat par Coulibaly d’une jeune femme, agent de police). Par bonheur – voilà la bonne nouvelle –, ce brave mahométan, déchu entre-temps de la nationalité française qui lui avait été généreusement octroyée en 1995, a bénéficié de réductions de peine qui ont permis aux autorités françaises de l’installer dans un avion avec un aller gratuit, et que l’on veut croire sans retour, vers son Algérie natale. Il devrait y être remis sous clef dans des conditions de vie sans aucun doute moins favorables. Bon débarras.
Tant qu’elles y sont, les autorités françaises devraient aussi affréter un avion pour reconduire chez lui un intéressant sujet égyptien qui a provoqué une panique dans le métro parisien le 14 juillet en brandissant un couteau et en déclarant vouloir « buter tous les cathos » – ce qui témoigne, pour un étranger, d’une assez jolie maîtrise de l’argot franchouillard. Maîtrisé par des voyageurs et livré à la police, l’apprenti terroriste était déjà fiché par la police pour deux condamnations de droit commun qui auraient chacune justifié, à mon sens, un prompt retour en Egypte. Et bon voyage, mon pote !