Le Front national, pardon, le Rassemblement national, compte un maire de plus.
Après une série de démissions ayant entraîné une élection partielle, Frédéric Fabre, qui est déjà conseiller régional du Grand-Est et le responsable départemental du Rassemblement national, est devenu maire de Doulaincourt, dans la Haute-Marne, un village de moins d’un millier d’âmes situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Saint-Dizier.
Ainsi que l’a relaté la presse locale, cette élection, qui aurait pu faire grand bruit sur le thème « quoi ? un maire fâchiste dans un village champenois ! », n’a pas suscité de levée de boucliers. Ni de la population – et pour cause, elle avait voté pour sa liste –, ni des minorités activistes des environs.
« Le Journal de la Haute-Marne » rapporte que dans la salle de l’hôtel de ville, au soir de son élection au fauteuil de maire par onze voix sur quinze conseillers municipaux, « il y avait davantage d’extérieurs à la commune (trois, dont deux représentants de la presse, que d’habitants (deux, d’ailleurs des fidèles des séances) » !
La première décision de Frédéric Fabre, que l’on avait vu en novembre dernier auprès de la tombe du général De Gaulle en compagnie de Florian Philippot, a d’ailleurs été très consensuelle, puisqu’elle a consisté à baptiser une salle de la mairie du nom de « salle de l’appel du 18-Juin ».
En Haute-Marne, la guerre (asymétrique) entre Marine Le Pen et Florian Philippot est donc un jeu à somme nulle. La conquête de Doulaincourt vient compenser la perte de Brachay distant d’une vingtaine de kilomètres et dont le maire FN, Gérard Marchand, était parti chez les Patriotes.