Le terroriste qui s’est fait exploser lors d’un concert d’Ariana Grande à Manchester, faisant 22 morts et des dizaines de blessés, pour la plupart des jeunes et surtout des jeunes filles, fréquentait… une église. Mais c’était une église méthodiste vendue aux musulmans et elle est connue aujourd’hui comme la mosquée de Didsbury. Un exemple tragique, et un exemple parmi beaucoup d’autres…
La mosquée de Didsbury fait partie de ces nombreux lieux de culte autrefois chrétiens, dans un monde occidental gagné par le vide spirituel, qui ont été « gentiment » vendus à telle ou telle communauté islamique. Puisque Allah, Dieu, le Christ, c’est tout pareil (enfin n’allez pas dire aux musulmans que Jésus-Christ est Dieu !), on pratique l’amitié entre les peuples et entre les religions. Et plus on est antiraciste, tolérant, libéral, plus on risque sa peau. Nos pays sont tellement déchristianisés qu’on y meurt martyr du néant sous les coups des islamistes.
Ah, pas toujours, c’est vrai. Le père Hamel, égorgé alors qu’il disait la messe dans la petite église de Saint-Etienne-du Rouvray, croyait encore en quelque chose. Mais lui aussi, et les religieux de sa paroisse, aimaient assez leurs frères musulmans pour leur céder un terrain pour l’euro symbolique, histoire qu’ils puissent construire eux aussi leur mosquée…
Les exemples abondent. On ne saurait ici dresser un catalogue complet de la lente conquête de lieux chrétiens par des croyants d’Allah bien plus convaincus que ne le sont les chrétiens nouvelle manière persuadés qu’il n’y a rien de plus émouvant que la cohabitation pacifique avec l’islam. Dhimmitude ? Connais pas. Alors que des milliers et encore des milliers d’églises sont à l’abandon faute de paroissiens, que les chapelles restent fermées dans les campagnes d’Europe et d’Amérique du Nord, on arrive même à se convaincre qu’il vaut mieux les laisser aux mahométans. On n’est pas des racistes !
« Mon père y servait la messe… »
Une anecdote personnelle. Il y a une trentaine d’années, je visitais le village natal de mon père : Veghel aux Pays-Bas. Il voulait me montrer l’église où il servait la messe à la fin des années 1920. Belle, haute… mais fermée. « Allons voir la chapelle de la Sainte Vierge, elle sera sûrement ouverte », me dit papa. On était vendredi. Ouverte, elle l’était en effet. Des hommes, seulement des hommes, étaient assis dans l’allée menant à l’entrée. Oui, c’était une mosquée. Je n’étais pas assez formée à la non-discrimination pour ne pas être horrifiée, et lui non plus…
Le phénomène est généralisé dans notre Occident apostat. Le Canada fournit des exemples sans fin, surtout dans d’ex-lieux de culte protestants. Quelques exemples, symboliques de l’ensemble…
Commençons par Sudbury. La United Church de Saint Paul a connu son dernier culte en octobre 2013. Deux offices par jour, c’était la moyenne jadis. Aux XXIe siècle, le nombre de paroissiens est tombé à trente. L’association islamique locale a pris le relais. Elle est ravie des dimensions de ce qui deviendra la deuxième mosquée de la petite ville. « C’est un bel espace ouvert : la seule chose dont nous ayons besoin, c’est de tapis propres », se réjouit Aboubakar Sambo, dont la communauté compte 120 pratiquants réguliers les vendredis.
Un prix d’ami si c’est pour Allah
Mais l’ancien pasteur est tout aussi content. Le révérend Stewart Walker ne cache pas une certaine nostalgie mais il se console vite ; il est même enchanté de voir son église continuer à accueillir le culte : « Dieu va continuer d’être loué ici. C’est un lieu où les vies continueront d’être touchées et transformées, et je pense que c’est une chose merveilleuse. » Des vies touchées et transformées ? De manière très radicale, ça s’est vu… Tout musulman n’est pas terroriste mais les tués au nom d’Allah l’ont tous été par des fous de Mahomet prêts à imiter leur modèle.
Toujours au Canada, l’église méthodiste Lincoln Road United Church de Windsor a célébré de manière originale le centenaire de sa construction puisqu’elle a été vendue à ses voisins musulmans. Le Masjid Noor-Ul-Islam Madressa and Cultural Center of Windsor a d’ailleurs fait une affaire puisqu’il a obtenu le bâtiment pour moins de 500 000 dollars canadiens, nettement moins que le prix de départ fixé à 895 000. Avant d’intégrer les lieux, les nouveaux propriétaires ont bien sûr arraché les croix.
Côté protestant, on se lamente, un peu : la communauté avait tellement vieilli que la « jeune génération » n’était pas suffisante pour prendre les postes de responsabilité. « Je parle des gens de 60 ans », précise le directeur financier de l’ancienne équipe protestante. Mais Ross Mitton s’empresse de voir le bon côté des choses : « Leur religion est différente de la nôtre, mais on va encore l’utiliser comme une maison de Dieu. Alors on est OK avec ça. »
Côté musulman, on se réjouit d’avoir un peu plus de place : avec 30 000 membres, la communauté musulmane, « ethniquement très diverse », attire les nouveaux venus, tandis que le nombre de chrétiens ne cesse de décroître avec six fermetures d’églises à Windsor, toutes dénominations confondues, au cours des quelques années qui ont précédé cette vente en 2015.
« La conversion se fait dans l’autre sens »
A North End, Winnipeg, grosse ville du Canada, c’est le départ de la communauté presbytérienne de l’église Saint-Gilles qui a laissé la place libre à des acquéreurs musulmans en 2015. La mosquée Salam Masjid fonctionne désormais. La presse locale a annoncé l’événement en rappelant que le phénomène n’est pas nouveau : les églises byzantines n’ont-elles pas été nombreuses à devenir des mosquées dès l’an 705 à Damas ? Alors que les exemples se multiplient au Canada, l’archevêque (protestant) Vincent Waterman est enthousiaste : « C’est une des plus belles choses qu’il m’ait été donné d’entendre. En tant que centre de prière, je salue l’initiative. »
Le journaliste de « Winnipeg Free Press » renchérit : « Aujourd’hui, la conversion se fait dans l’autre sens. Alors que le christianisme canadien éprouve des bouleversements profonds, les églises se vident. Nombre d’entre elles sont anciennes, historiques, souvent situées dans les cœurs urbains des villes canadiennes. A moins que quelqu’un n’arrive pour les acheter, les réparer et leur donner une nouvelle destination, elles sont en danger d’être abandonnées et détruites. Alors, lorsqu’on les convertit en mosquées, ce sont des situations gagnant-gagnant. Non seulement les musulmans qui ont besoin de lieux de culte trouvent des bâtisses peu chères, mais encore les propriétaires actuels échappent un lourd fardeau financier. Et l’autre gagnant, c’est nous, qui voyons nos églises historiques revitalisées, réparées et de nouveau dotées d’un sens. » Celui de la Mecque !
Une église baptiste de Moncton au Canada a été laissée aux musulmans en 2007, alors que c’était un repaire de skinheads en 1992. Entre-temps, ces derniers avaient été soumis à des programmes antiraciste ; aujourd’hui, ils font le tour de la ville pour parler contre le racisme dans les écoles. Comme quoi, le prosélytisme, ça marche – il suffit de le vouloir. Et si les chrétiens en prenaient de la graine ?
Plus près de nous, le Royaume-Uni multiculturel, où vous pouvez vous faire contrôler à la sortie de l’Eurostar par une policière voilée, joue aussi les airs de l’entente cordiale avec l’islam. Il est vrai que cela fait longtemps qu’on y célèbre la diversité religieuse (et que cela a commencé dans le sang avec la persécution des catholiques…). L’expérience ne leur a rien appris…
L’Entente cordiale, c’est avec l’islam
A Fournier Street à Londres, c’est depuis les années 1970 qu’un temple érigé par les huguenots en 1743, accueille une mosquée aux intentions des Bangladais si nombreux sur les rives de la Tamise. Le lieu avait vu passer des Wesleyens, puis des juifs d’Europe orientale en 1809, rapidement suivis par un groupe de promotion du christianisme parmi les juifs, des méthodistes et de nouveau des juifs. On en fait la propagande dans les dépliants touristiques. C’est un lieu qu’on visite…
Lancashire, Angleterre. Ici, à Clitheroe – on ne fait pas plus angliche –, l’ancienne église méthodiste de Mount Zion a été transformée en mosquée en 2013 après plusieurs années de résistance, notamment de la part du British National Party. Le président du Centre éducatif islamique Médina, Farouk Houssain, assure que désormais, tout le monde soutient le projet – les enthousiastes du dialogue interreligieux et même les sans religion. En fait, tout le monde finit par se moquer de ce qui arrive. Ne sommes-nous pas tous pareils ?
Aberdeen, Ecosse, mars 2013. C’est pour éviter aux musulmans qui débordaient de leur trop petite mosquée de prendre trop de pluie, de neige et de vent que le révérend Isaac Poobalan, pasteur d’origine indienne de l’église épiscopalienne de Saint-Jean, a décidé de partager son temple avec des centaines de soumis à Allah qui peuvent désormais y prier cinq fois par jour. Le cheikh Ahmed Mehgharbi semblait ravi de pouvoir parader devant l’autel pour les photos officielles : si Paris valait bien une messe, l’islam peut bien s’accommoder de la présence de quelques croix et calices si cela peut avancer la cause.
Sans surprise, on apprend que les paroissiens d’Isaac Poobalan étaient, à l’époque, moyennement contents. Mais le révérend veut améliorer les relations parce que « les divisions religieuses ne doivent pas diviser les gens ». L’évêque anglican local était fou de joie ; il y a vu une « démarche de signification globale » (sic). Côté musulman, il y en a sûrement qui rigolent…
L’intégration à l’envers… avant la conversion ?
L’Allemagne connaît un régime bien semblable, riche d’enseignements pour ceux qui veulent bien les entendre – comme vous allez vite le comprendre. L’église Capernaum de Hambourg a été achetée en 2012 aux luthériens. Cette fois, c’est une bâtisse moderne érigée en 1961 dans le quartier populaire de Horn, qui, après avoir découragé la pratique sans doute par son architecture même, s’est trouvée vidée de ses paroissiens pour laisser la place à la communauté musulmane florissante. Pour le coup, il y a eu des résistances de la part des habitants « historiques » et la branche locale du CDU a cherché à empêcher la conversion en mosquée. Mais une manifestation contre l’installation des musulmans n’a attiré que seize Allemands de souche
L’inertie politique a fait le reste : aujourd’hui, la rénovation du lieu se poursuit au service d’une communauté islamique qui se veut « progressiste et diverse » – et qui compte 2 000 membres, naguère habitués des prières de rue lorsqu’ils débordaient du garage souterrain où ils se réunissaient.
Les choses ont changé, paraît-il, depuis les années 1960 : « A l’époque, les musulmans voulaient retourner dans leur pays d’origine, alors ils ne cherchaient pas à acheter de grandes bâtisses. Aujourd’hui, la situation a changé. On veut rester en Allemagne : c’est pour cela qu’ils veulent construire de vraies mosquées. […] Pour moi l’intégration n’est pas une voie à sens unique », précise Daniel Abdin, l’acquéreur.
En une phrase, voilà le fond de l’affaire !
Jeanne Smits