Pour « Minute », ce sera Marine Le Pen. Au premier tour et, espérons-le, au second. Dans le but qu’elle soit élue présidente de la République. Comme ça c’est clair ?
Les rumeurs, surtout malveillantes, ont la vie dure. « Minute » serait hostile à Marine Le Pen. Nous souhaiterions sa défaite. Cet été encore, des lecteurs nous ont fait part de cette rumeur. Il faut dire que le « malentendu » – on va dire ça comme ça… – est soigneusement entretenu par ceux qui, au Front national, peu nombreux mais particulièrement disponibles en raison de leur absence de charge de famille, confondent leur ego avec l’intérêt national. Une énième et ultime mise au point s’impose donc : le dimanche 23 avril 2017, date du premier tour de l’élection présidentielle, nous souhaitons que Marine Le Pen obtienne le meilleur résultat possible afin d’être en position de force pour l’emporter le dimanche 7 mai, date du second tour de cette même élection présidentielle, et qu’elle devienne présidente de la République française, puis qu’elle dispose, à l’issue des élections législatives qui suivront, de la majorité qui lui permettra de mettre en œuvre sa politique.
« La question vitale de la submersion migratoire »
Nous considérons en effet que, dans l’état actuel de la France – entre le désastreux et le calamiteux –, et face à la question vitale de la submersion migratoire – la seule qui vaille, car la seule qui soit irréversible passé un certain stade –, Marine Le Pen, quelles que soient les divergences que nous avons avec elle, est la meilleure candidate en lice, et cela quels que soient les résultats des élections primaires organisées d’ici à la fin de l’année. Bien sûr, concernant la primaire de la gauche socialiste, nous préférons Montebourg à Hollande et à tous les autres. Bien sûr, dans la primaire de la droite et du centre, notre choix se porte sur Jean-Frédéric Poisson, et, au deuxième tour – car nous ne croyons pas que le président du PCD s’y trouvera –, sur le candidat, quel qu’il soit, qui sera opposé à Alain Juppé, l’héritier de Jacques Chirac qui se verrait bien en candidat unique de la gauche. Si c’est Fillon qui se retrouve face à Juppé, tant mieux. Si c’est Sarkozy, tant pis, mais on se fera violence, en se disant que, de toute façon, Marine Le Pen a plus de chances de l’emporter face à Nicolas Sarkozy, qui aura un effet repoussoir sur l’électorat de gauche, que face à Alain Juppé, qui fera le plein des voix au sein de ce qui est, après tout, son électorat naturel étant données ses prises de position qui empirent un peu plus chaque jour. Ce soutien à Marine Le Pen n’induit pas que nous soyons devenus le journal du Front national. « Minute » n’a jamais été le journal d’un parti et il n’a pas l’intention de le devenir. D’autres que Marine Le Pen font utilement avancer le débat public sur les questions qui sont pour nous fondamentales et nous entendons bien leur donner la parole, s’ils acceptent de répondre à nos questions. Nous pensons par exemple à Nicolas Dupont-Aignan. Concernant la primaire de la droite, nous entrerons dans la campagne lorsque la liste des candidats aura été publiée, mais nous pouvons déjà annoncer que nous consacrerons un numéro aux petits oignons au maire de Bordeaux.
La France en état d’ « urgence absolue »
Cela posé, nous continuerons à affirmer nos désaccords avec la ligne politique suivie et prônée par Florian Philippot, qui s’est amélioré sur l’immigration mais pas sur la défense de la civilisation. Il est un dirigeant du Front national, influent certes, trop à notre goût, mais il n’est pas le seul, et nous ne le confondons pas avec Marine Le Pen, qui lui a d’ailleurs déjà fait savoir qu’il n’était pas le patron. Autrement dit : Marine Le Pen à l’Elysée, oui, oui et oui ; Philippot à Matignon, niet ! Aussi reprendrons-nous dès la semaine prochaine, en toute liberté, notre rubrique « Chuts FN », plébiscitée par nos lecteurs qui nous en réclament le retour, et continuerons-nous d’analyser librement l’évolution du Front national et les prises de position politiques de ses dirigeants et élus, tant il est vrai, même si la formule est éculée, que « sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ». Et puis la critique permet parfois de faire évoluer les approches. Qui sait si, un jour, ceux qui prônent aujourd’hui une égale interdiction de tous les signes religieux dans l’espace public, qu’ils soient catholiques, musulmans ou juifs, au nom d’une « fausse et pernicieuse symétrie » inspirée par un « laïcisme étriqué », comme le déplore Karim Ouchikh, le président du Siel, mouvement associé au Rassemblement Bleu Marine, n’en viendront pas à dire « oui à la croix (quellequ’en soit sa dimension) et à la kippa, et non au voile islamique ». Depuis son origine, le Front national appelle les Français à voter pour lui, « avant qu’il ne soit trop tard ». Or il va bientôt être trop tard, en raison de l’évolution démographique du pays et singulièrement en raison de la part croissante prise par les électeurs fraîchement issus de l’immigration. C’est pour cela que la victoire de Marine Le Pen doit être obtenue dès 2017 : l’arrêt des flux migratoires à destination de la France et l’instauration de la priorité nationale sont des urgences absolues. Mais elles ne sont que des étapes avant de pouvoir engager la remigration et la désislamisation.
MINUTE