MINUTE

En vente cette semaine

cliquez sur l'image

Minute 2959
A+ A A-

Trois affirmations sont généralement autorisées d’expression publique par les médias bien-pensants à propos de l’immigration massive : 1. elle n’a pas lieu ; 2. elle est une chance pour la France ; 3. elle est inéluctable. Ils passent de l’une à l’autre sans souci de la contradiction (mais les professions de foi et la pensée magique supportent la contradiction) et malheur à qui ne communie pas au moins dans l’un de ces dogmes.
Le premier de ces mantras a longtemps été le plus utilisé par des armées de sociologues nous expliquant que l’immigration était globalement la même qu’au xixe siècle (voir qu’à l’époque du bon roi Louis), et que, par conséquent, la dénoncer relevait d’un fantasme d’extrême droite, d’une volonté de repli sur soi, d’une angoisse identitaire, bref d’un racisme nauséabond. Ils oubliaient évidemment de compter parmi ces immigrés étrangers ceux qui étaient naturalisés, lesquels posent, pour la population autochtone, exactement le même problème que celui des étrangers : le remplacement d’un peuple par d’autres peuples n’ayant pas les mêmes mœurs que lui et lui contestant progressivement le droit de vivre comme il en a envie. Une carte d’identité n’a jamais fait un Français.
Cet été, le premier de ces dogmes (qui avait déjà, il est vrai, du plomb dans l’aile) a été purement et simplement abandonné en rase campagne. C’est qu’en quelques semaines, pendant qu’une partie des Français bronzait à la plage, l’immigration massive a pris les airs d’un film adapté du livre de Jean Raspail, Le Camp des saints. Les images de ces hordes déferlant sur l’Europe sont saisissantes. Les chiffres font froid dans le dos : 110 000 entrées illégales dans l’Union européenne en juillet, 350 000 depuis janvier, 800 000 de-mandeurs d’asile attendus pour la seule Allemagne durant l’année 2015 et des perspectives pour les prochains mois à l’avenant. De l’immigration massive, on est passé à l’invasion, « une entrée soudaine et massive » selon la définition la moins polémique du Petit Robert (lequel parle aussi d’une « action d’envahir, de se répandre dangereusement », qui correspondrait tout aussi bien à notre propos).
Le deuxième mantra (« une chance pour la France ») a lui aussi du plomb dans l’aile. Naguère présentée comme un idéal culturel, presque métaphysique (une société multiculturelle s’enrichissant de ses différences), cette « chance » ne dépasse plus désormais le stade de la contingence matérielle et de l’économie, unique contrainte à l’aune de laquelle tout doit désormais être jugé et soumis. « Les migrations sont nécessaires si l’on veut que l’économie soit prospère », explique à présent « Libération » (21 août) qui a calqué sa morale sur celle des multinationales apatrides se prosternant devant
la sainte croissance. La nouveauté, un « chercheur belge » (François Gemenne) nous l’apprend, c’est que même si par le plus grand des hasards il n’était pas tout à fait dans notre intérêt d’accueillir des millions de gens à qui on ne pourra pas donner de travail (ou qui prendront les nôtres), l’Europe a désormais l’« obligation morale » de les accueillir. Bref, intérêt ou non : kif-kif bourricot !
Reste le troisième et dernier mantra, sans surprise celui désormais brandi le plus haut : elle est inéluctable. Laurent Joffrin parle de « logique du monde contemporain » pour la qualifier et avertit qu’aucun mur, aucune barrière et aucune politique n’arrêteront les « réfugiés », ce qui le conduit à exhorter les gouvernements à l’accepter et à l’organiser. À ce sentiment d’inéluctabilité répondent l’impuissance et la lâcheté de nos gouvernants. Ils passent de réunions en réunions, bavardent, lancent des appels pathétiques à « une solution européenne » (le temps que les 28 se mettent d’accord, les Blancs seront au zoo depuis deux générations), etc. Bref, dans ce domaine comme dans d’autres, ils ont renoncé à toute politique qui ait prise sur les faits, volonté de changer le cours des choses, volonté même parfois de changer la « logique » du monde !
Le danger mortel que fait peser sur nos vieilles nations européennes cette situation inédite réside dans son télescopage avec une idéologie, certes moribonde mais qui pèse encore de tout son poids et qui, par son magistère moral, conduit directement à la lâcheté de nos dirigeants tétanisés. Les tenants de cette idéologie savent que l’invasion a lieu. Ils savent qu’une décision politique pourrait l’arrêter. Ils se fichent de savoir si elle est une chance ou non pour la France. Ils ont simplement trouvé en elle le meilleur moyen d’en finir avec une société honnie encore largement constituée d’hom-mes et de femmes ancrés. Ils ont trouvé en elle le plus bel instrument de la tabula rasa de leurs rêves, de quoi enfin accomplir l’utopie à laquelle ils n’ont jamais renoncée : une société métissée faite d’individus déracinés et interchangeables n’ayant plus aucun lien avec le sol sur lequel ils vivent.
Le peuple, dernier rempart à son propre anéantissement, se retrouve désormais avec une sacrée responsabilité sur les épaules.   

AVIS IMPORTANT A NOS FIDELES LECTEURS QUI ACHETAIENT EN KIOSQUES

Pour préserver la pérennité de votre journal nous avons pris la décision de nous retirer des kiosques et magasins de presse depuis le numéro 2931 du 17 juillet 2019. Nous comprenons bien, dans un monde idéal, la liberté de l’acheteur au numéro, mais cette décision, ici et maintenant, est essentielle pour la survie du titre. Il faut VOUS ABONNER.

Par le site ou chèque à l'ordre de ASM. A envoyer à : SCI BP 20017 - 49260 MONTREUIL-BELLAY PDC 1

Vous pouvez également vous abonner par PRELEVEMENT MENSUEL pour 13 euros.
Pour cela il convient de nous envoyer votre RIB ainsi que vos coordonnées postales par mail ou par courrier.

 

Les derniers numéros

Minute 2959
Minute 2958
Minute 2957
Minute 2956
Minute 2955

Complotisme : la raison domestiquée

Recevoir les infos et promos

tous-les-numeros

pub1

Suivez-nous

© 2012-2017 - ASM - Tous droits réservés

Connexion ou Enregistrement

Identification