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Un jeune squatteur à l’Elysée

Merci pour ce moment : c’est le titre du livre de Valérie Trierweiler, ce pourrait être l’apostrophe de son fils Léonard au chef de l’Etat. Après que Valérie Trierweiler a fait ses valises et quitté l’Elysée, Léonard, son fils cadet, âgé de 16 ans, aurait conservé la chambre qu’il occupait à l’Elysée ! Portrait d’un enfant terrible auquel le président manifeste beaucoup d’attentions.

Dans le flot des commentaires qui ont suivi la pa­rution de Merci pour ce mo­ment, « Aujourd’hui-en- Franc­­e » a recueilli auprès du personnel de l’Elysée cette information étonnante : « En privé, certains vomissent “l’ingrate” Trierweiler, dont le fils Léonard dormait encore parfois à l’Elysée. Une faveur consentie par Hollande à son ex-compagne après leur séparation » ! Alors que François Hollande a officiellement répudié Valérie Trierweiler en janvier dernier, il aurait ainsi accepté d’héberger son fils à l’Elysée ?
Le rejeton s’appelle Léonard, 16 ans. C’est le cadet des trois fils que lui a donnés son ex-mari, Denis Trierweiler. Et comme on dit, Léonard, c’est un sacré nu­méro. Si, en période scolaire, il est apprenti cuisinier dans une école de gastronomie, son passe-temps favori consiste à faire monter la sauce sur les réseaux sociaux où il multiplie les tweets insolents. Il se moque des fautes d’orthographe que commet Nadine Mora­no… il ironise sur le mari de Christine Boutin…

Louis Sarkozy contre Léonard Trierweiler
En juillet, Léonard s’est fait un en­nemi intime et costaud : Louis Sarkozy, 17 ans, le fils que l’ancien président a eu avec sa deuxième épouse, Cécilia. A vrai dire, c’est Louis qui a ouvert les hostilités en dénonçant les 481 000 eu­ros que Valérie Trierweiler a coûtés à l’Etat en 2013. Pour défendre sa mère, Léonard a répondu par des vacheries sur la famille Sarkozy… Que voulez-vous : quand, pendant les vacances, les parents laissent leurs enfants sans surveillance, ils font des bêtises.
Au final, c’est Louis Sarkozy qui a cloué le bec à Léonard en postant le 16 juillet sur le net un article de l’hebdomadaire « Le Point » titré : « Passe-droit pour le fils de Valérie Trierweiler ? » Et Louis, nom de code Sarko Junior, d’ajouter un petit commentaire perfide : « Une fois bon, deux OK, mais plus, faut en parler ! Et toujour (sic) sans conséquence ! »
De quoi s’agit-il ? Début décembre 2013, le magazine people « Closer » écrivait qu’un fils de Valérie Trierweiler aurait été arrêté à trois reprises pour des problèmes liés à la consommation de drogue, mais qu’à chaque fois il aurait bénéficié de l’indulgence de la police, invitée à fermer les yeux. Le 7 dé­cembre 2013,  « Le Point » confirmait l’information (c’est l’article posté par Louis Sarkozy) : « L’un des fils de Valérie Trierweiler a été interpellé à plusieurs reprises par les forces de l’ordre en flagrant délit pénal sans qu’une poursuite judiciaire soit décidée. »
Cependant rien ne dit qu’il s’agit de Léonard, puisque Valérie Trierweiler a deux autres fils, Lorrain et Anatole, respectivement âgés de 19 et 21 ans. Et quoi qu’ils puissent faire, ce serait injuste de jeter la pierre à leur mère courage, car élever trois garçons, ce n’est pas facile. En juin 2013, invitée de l’émission télé « C à vous », Valérie Trierweiler le reconnaissait elle-même : « Je gère encore le linge sale de mes fils. Petit message : s’ils pouvaient s’en occuper tout seuls, ce serait bien. » On ne sait pas si elle parlait au propre ou au figuré, c’est-à-dire si elle était lasse de faire tourner sa machine à laver ou fatiguée de s’a­dresser à la blanchisserie du ministère de l’Intérieur…

Une forte odeur de cannabis
Toutefois, dans l’article du « Point », un rapport de police est cité. Il y est mentionné que lors d’une interpellation du fils Trierweiler en septembre 2012 (dans un quartier de banlieue où il était venu acheter du cannabis), les po­liciers ont « pris contact avec l’officier de sécurité (du fils de Valérie Trierweiler, Ndlr). » Officier de sécurité qui a étouffé l’affaire.
Or, depuis mars 2013, on sait que dans l’entourage « familial » de François Hollande, seules deux personnes avaient droit à une protection policière : Valérie Trierweiler et son fils… Léonard, qui bénéficiait d’une escorte de deux policiers, un brigadier et un gardien de la paix se relayant tous les jours pour le conduire à l’école dans une voiture de service !
Pourquoi le chenapan avait-il besoin d’être surveillé comme le lait sur le feu ? A cette question, Patrice Biancone (qui était alors chef du cabinet de Valérie Trierweiler et qui est aujourd’hui con­seiller du président Hollande) avait eu cette réponse énigmatique : « Il y a de bonnes raisons pour que le fils de Madame Trierweiler soit suivi par des policiers. Je ne souhaite pas m’étendre sur le sujet. »
S’il se confirme qu’après le départ de sa mère, Léonard Trierweiler bénéficiait toujours d’une chambre à l’Elysée, cela atteste que François Hollande a vraiment un faible pour ce gamin. Comment l’expliquer ? Il faudrait peut être demander à un psy.
Dans Merci pour ce moment, Valérie Trierweiler explique qu’elle aurait aimé avoir un bébé avec François Hollande mais à une seule condition : que le président se réconcilie d’abord avec les qua­tre enfants que lui a donnés Ségolène Royal. « Ses enfants lui manquent. Il ne les a pas vus depuis des mois et ils refusent en bloc de le revoir tant qu’il reste avec moi. » Hollande finit pourtant par se rabibocher avec sa progéniture, mais Valérie Trierweiler constate amèrement que quand ça veut pas, ça veut pas, ou que quand ça peut plus, ça peut plus : « La nature ne nous a pas donné celui dont il rêvait depuis notre rencontre. »
Alors, pour François Hollande, Léonard représente peut-être l’image du fils qu’il aurait aimé avoir mais qu’il n’a pas eu avec Valérie Trierweiler.  
Pierre Tanger

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