Une étude réalisée l’an dernier indiquait que 37 % des jeunes Marocains des Pays-Bas voudraient retourner vivre au Maroc ! De leur plein gré. La faute à un marché du travail qui ne leur est pas particulièrement accueillant. Aux pays des tulipes, grâce à la pression mise par la formation de Geert Wilders sur les gouvernements successifs, on pratique la préférence européenne à l’embauche. Et le Centre arabe d’études et de recherches constate que 65 000 sont au chômage et trouveraient plus facilement du travail… au Maroc.
Environ 400 000 Marocains vivraient aux Pays-Bas pour environ 16 millions d’habitants. Le chiffre est en augmentation constante. Mais sont-ils majoritairement marocains ou des néerlando-marocains ? Voilà tout le problème… et pas seulement pour les Pays-Bas. Demander à un Marocain d’abandonner la nationalité de son pays de naissance est impossible : le Maroc ne reconnaît pas l’abandon de nationalité…
Le nombre de binationaux ne nous est pas connu. Mais au vu des réactions suscitées par les propos de Wilders, on imagine qu’ils sont nombreux.
Car si le leader du Parti de la liberté fait scandale en voulant renvoyer les Marocains au Maroc, c’est que le mot s’applique indistinctement aux Marocains stricto sensu et aux immigrés marocains de la première ou de la deuxième génération, qui sont pour la plupart néerlandais. Tout en restant marocains.
Dès la polémique lancée, un mouvement de grande ampleur s’est déployé sur les réseaux sociaux : celui des « born here » (« nés ici »). Par milliers, des Marocains ont diffusé une photo d’eux-mêmes brandissant leur passeport néerlandais. Nés ici, donc néerlandais comme vous et moi. Enfin, façon de parler.
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