Pacifisme et anticléricalisme sont les deux mamelles des écolos parisiens.
Depuis 2001, les élus Verts, devenus EELV, cogèrent la Ville de Paris aux côtés de Bertrand Delanoë. Au terme de leur accord de 2008 avec les socialistes, ils disposent actuellement de quatre adjoints au maire (Handicap, Petite enfance, Environnement et Espaces verts) et d’un maire d’arrondissement (celui du IIe, Jacques Boutault). En mars, les Verts parisiens partiront avec des listes séparées au premier tour des élections municipales, n’ayant pas trouvé d’accord avec Anne Hidalgo. Leur tête de liste, Christophe Najdovski, est totalement inconnue du grand public.
Au-delà de leur hystérie anti-automobile, les Verts parisiens sont évidemment en pointe sur les questions environnementales, sans qu’il soit possible de les distinguer vraiment de leurs homologues de la capitale. Les pierres d’achoppement avec le reste de l’exécutif municipal sont apparues sur le terrain de la laïcité et du pacifisme.
Les Verts s’en sont pris à de nombreuses reprises au catholicisme, s’opposant par exemple, en septembre 2006, à la dénomination de place Jean Paul II donnée au parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ou demandant à plusieurs reprises (2003, 2007, 2 011…) l’expulsion de la Fraternité sacerdotale saint Pie-X (traditionaliste) de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, propriété municipale située dans le Ve arrondissement.
Sur le plan du pacifisme, les Verts ont tenté de faire adopter des vœux portant des demandes aussi absurdes que la fin du défilé du 14-Juillet sur les Champs-Elysées ou des rencontres entre militaires et parisiens qui se déroulent dans différents quartiers de la capitale le jour de la Fête nationale. Ils ont également refusé de voter la subvention annuelle de la Ville à l’association des Villes marraines, Paris patronnant le porte-avions Charles-De-Gaulle, qui – horreur pour les écologistes de gauche ! – se trouve être à propulsion nucléaire.
Et s’il avait été à rames ?
Antoine Ciney