Médaille de bronze aux Jeux olympiques en 1994 et 1998, l’ancien champion Philippe Candeloro est, sur France Télévisions, le consultant vedette pour le patinage artistique. Un commentateur qui défend les droits de l’homme à… aimer une femme et respecte le symbole de la flamme olympique. Car pour lui, les Jeux ne sont pas la fête du string ! N’en déplaise au lobby homosexuel.
Organisés pour la première fois en Russie, les Jeux à la neige de Sotchi ont fouetté l’amour propre, si l’on ose dire, d’une certaine communauté. A travers le monde, des associations de gays et de lesbiennes ont appelé au boycott des J. O. au prétexte qu’en juin 2013, le président russe Vladimir Poutine a fait adopter une loi qui interdit aux homosexuels de se donner en spectacle sur la voie publique. Le sujet est à ce point sensible que France Télévisions, qui assure en exclusivité la couverture de l’événement, a annoncé son intention de montrer « le revers de la médaille » et d’évoquer le racisme et l’homophobie de la société russe !
Avant les Jeux, lors d’une conférence de presse, son directeur des sports, Daniel Bilalian, s’y est engagé : « Le gouvernement russe a dit que les gens pourraient s’exprimer sur ce thème-là comme sur d’autres. Je ne pense pas qu’ils apprécieront mais je ne pense pas qu’ils l’interdiront. » Heureusement, lors de cette conférence, il y avait Philippe Candeloro pour détendre l’atmosphère. Il assura qu’avec lui, on pouvait régler le problème : « Peut-être qu’on parlera moins d’homophobie là-bas si on me laisse avec les filles russes ! »
Le consultant star du patinage et tsar de l’audience sur France Télévisions est effectivement un ardent défenseur du droit des hommes à aimer les… femmes. Et le 6 février, avant de s’envoler pour Sotchi, Candeloro a prouvé qu’il était en forme olympique. Sur la chaîne D8, il était l’invité du Grand Huit, une émission animée uniquement par des femmes, avec, entre autres, Laurence Ferrari, Audrey Pulvar et Roselyne Bachelot, l’ancien ministre qui se refait une santé à la télé.
Candeloro était heureux comme un coq dans un poulailler : « Je suis très content d’être là parce qu’il n’y a que des femmes sur ce plateau et c’est pour cela que j’ai accepté de faire l’émission […] Je sens que je vais être cuisiné aux petits oignons. » Et ces dames ne l’ont pas déçu. Il a d’abord eu droit à un entretien « Face à Face » avec la sculpturale chroniqueuse Hapsatou Sy, une beauté dont le généreux décolleté a coupé le souffle de l’invité : « Je vais avoir du mal à me concentrer. » Et quand elle lui a demandé ce qu’un Candeloro qui pète les plombs était capable de faire, il s’est précipité pour l’enlacer avant de la mettre en garde, à moins que ce ne fût une promesse : « Si je pète un plomb, je vous fous à poil ! »
Sur le plateau est ensuite intervenue la charmante Caro pour présenter une nouvelle collection de soutien-gorge, dont, sous un chemisier transparent, elle portait un échantillon. Candeloro avait du mal à en croire ses yeux : « Ô la vache, on voit du lourd… Attendez j’ai un peu chaud… Je trouve que le soutien-gorge en dessous est de trop… C’est un avis personnel… Vous êtes plus jolie que le produit ! » Et quand les grosses poitrines furent évoquées, songeur, il pensa à voix haute : « Là, il faut que je me fasse greffer une troisième main… »
Très peu de « vrais mecs » dans le patinage…
Si les femmes ne laissent pas Candeloro de glace, la flamme olympique lui tient également chaud au cœur. Médaille de bronze en 1994 à Lillehammer et en 1998 à Nagano en patinage artistique, il sait tout ce qu’il doit à la magie des Jeux olympiques. Pour lui, pas question de polluer l’événement avec de stériles polémiques sur le droit des homosexuels en Russie. D’une formule, le 7 janvier au Grand Journal, l’émission de Canal +, il a parfaitement résumé l’enjeu : « Les Jeux, c’est la fête du sport, pas la fête du string ! »
Aussitôt certaines andouilles y virent de l’homophobie ! Il faut dire que champion dans un sport où les hétéros ne constituent pas la majorité de l’espèce, Candeloro s’est mis la communauté homo à dos pour avoir un jour exposé une vérité toute nue… Le 16 décembre 2011, sur France Info, à un journaliste qui lui demandait si, durant sa carrière, il avait couru les jupons, il avait ainsi répondu : « Je pouvais en profiter, j’étais dans un milieu où il n’y avait pas vraiment, en plus, de vrais mecs. Donc moi, j’allais satisfaire finalement des demoiselles qui étaient un petit peu malheureuses, donc je ne me suis pas privé. »
Pas de vrais mecs en patins à glace ? Ces déclarations firent alors bondir Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace : « Il y a peut-être une raison narcissique ou un besoin de faire l’intéressant en public en s’attaquant à une communauté de gens qui ne méritent pas cela. La qualité sportive n’a rien à voir avec une prétendue virilité. »
Pacsé avec Nelson Monfort… juste pour la télé
Pour clouer le bec aux faux culs, Candeloro fit une mise au point : « Chacun est libre d’être pédé ou lesbienne. Mais qu’on m’apporte la preuve du contraire de ce que j’affirme. […] J’évoque juste une expérience vécue quand j’étais jeune. Cela ne me paraît pas homophobe. »
D’ailleurs, depuis 2005, Candeloro vit en couple avec… le journaliste sportif Nelson Monfort. N’y voyez rien de mâle inverti ! C’est juste à la télé, pour commenter les épreuves de patinage sur France Télévisions, où leur duo fait grimper uniquement les audiences. Et comme Candeloro, Nelson Monfort a plutôt un faible pour les patineuses…
Aux Jeux de Turin en 2006, il était tombé sous le charme d’une patineuse italienne qui, en attendant les notes des juges, caressait sensuellement un petit animal en peluche : « Elle est adorable… Federica… Une petite souris avec des patins… »
Candeloro dut le calmer : « Ne vous excitez pas trop Nelson, parce que c’est moi qui vous ramène à l’hôtel et j’aimerais pas passer un sale quart d’heure, si vous voyez ce que je veux dire… »
C’est sûr qu’avec son expérience du patinage, où l’on peut tomber sur les fesses, Candeloro sait qu’il est toujours préférable d’assurer ses arrières.
Pierre Tanger