Dans son ouvrage Sale Blanc ! Gérald Pichon livre une enquête sur ce qu’il considère être aujourd’hui la haine raciale la plus répandue en France, et dans le même temps la plus niée. Il y décrit aussi la haine de soi-même d’une société tout entière, incapable de reconnaitre que l’autre n’est pas forcément une victime. Il y assène une démonstration rigoureuse et foisonnant de chiffres et d’exemples.
Minute : Tout d’abord, Pourquoi avoir demandé à Pierre Sautarel de préfacer votre ouvrage ?
Gérald Pichon : Tout simplement parce qu’il est le principal animateur du site Fdesouche, incroyablement vilipendé alors qu’il a largement contribué à faire émerger dans le débat public la question du racisme anti-Blancs et/ou anti-Français. Je pense d’ailleurs que c’est une des principales raisons de son succès.
Et qu’est-ce qui vous a poussé à écrire cette enquête ? Avez-vous vous-même été confronté au racisme anti-blancs que vous décrivez dans votre ouvrage ?
Ce qui m’a poussé à écrire Sale Blanc ! c’est d’abord et avant tout l’envie de faire connaître cette réalité occultée par les médias et l’immense majorité de la classe politique. Ils nous ont menti pendant des décennies sur le prétendu racisme des Français de souche, dépeints le plus souvent comme d’affreux xénophobes incapables de s’ouvrir à la « diversité », alors que – comme s’efforce de le démontrer mon enquête – ce sont au contraire les « petits Blancs » qui sont les principales victimes de la haine raciale en France.
Le plus grave, c’est que la classe politico-médiatique préfère se taire alors qu’elle est très bien informée des agressions, des meurtres, des viols ou des insultes qui touchent les Blancs à cause de leur couleur de peau ! Sans doute considère-t-elle que ces milliers de victimes sont le prix à payer pour achever de transformer la France en société multiraciale. Ayant vécu dans les banlieues de l’immigration, j’ai vu comment cette fracture ethnique s’est développé et comment ils ont tout fait pour étouffer cette réalité.
Racismes anti-Blancs, anti-Français, anti-Occidental sont souvent traités d’un même bloc dans votre enquête, entretenant une certaine confusion. Pensez-vous que ces sentiments reposent sur les mêmes ressorts ?
Ces trois haines, car je préfère parler de haine envers les Blancs dans mon ouvrage, n’ont pas précisément, ou pas toujours, les mêmes ressorts idéologiques. Cette confusion est plutôt entretenue par les médias, la justice et souvent les victimes elles-mêmes. Car il faut être franc : plus de trente ans d’idéologie antiraciste à la sauce Harlem Désir empêche le plus souvent les agressés de comprendre les motivations raciales de leurs agresseurs.
Il y a un tel décalage entre la propagande quotidienne sur le monde merveilleux du « vivre ensemble » et cette réalité du racisme anti-Blancs que les victimes ont du mal parfois à se dire que la seule couleur de leur peau peut susciter la haine. Alors, elles vont broder des explications fumeuses, préférant trouver des excuses à leurs bourreaux, plutôt que de regarder la vérité en face. Les bandes ethniques, elles, voient seulement un petit Blanc, donc une proie facile car sans communauté pour le protéger et sans réflexe de préservation identitaire.
Selon vous, pourquoi cette forme particulière de racisme est-elle si peu condamnée (moralement, politiquement, et même dans les tribunaux) ?
Elle n’est pas condamnée car elle va à l’encontre du dogme voulant que les victimes du racisme en France, en Europe et dans le monde soient les extra-Européens, et donc que le raciste est forcément un hétérosexuel blanc, accessoirement misogyne et « beauf ».
Il y a depuis un an, avec les déclarations de Jean-François Copé puis la « nouvelle donne » voulue par la Licra, un timide revirement sur le traitement du racisme anti-Blancs. Il faut savoir que lors de son dernier congrès, en février 2013, la Licra a affirmé vouloir prendre en compte la « nouvelle donne » antiraciste en évoquant le racisme venant des populations issues de l’immigration. Je considère cela plutôt comme une grossière tentative de récupération mais surtout, encore plus pervers, comme un moyen d’amener ce sujet sur une voie de garage.
Puisque cette réalité est devenue si criante désormais qu’ils ne peuvent plus la nier, alors ils vont tout faire pour la minorer. Les tribunaux commencent à s’occuper, timidement aussi, de cette haine mais on est très loin de la réalité des faits. Car condamner c’est laisser une trace statistique, et si la police et la justice s’occupaient de toutes les affaires où les Blancs sont victimes de haine raciale, les rapports officiels seraient obligés d’expliquer à l’opinion publique que ce sont les « visages pâles » que l’on attaque en très grande majorité à cause de leur couleur de peau, et non l’inverse.
Propos recueillis par Marc Bertric
Sale Blanc ! de Gérald Pichon, éditions IDées, 110 pp., 12 euros.
A commander sur :
editions-idees. com