A l’aune de son geste tragique, je me suis rendu compte que je connaissais finalement assez mal la vie et l’œuvre de Dominique Venner. Mon histoire familiale a conduit Le Cœur rebelle dans ma bibliothèque, et le seul autre livre de l’historien présent dans celle-ci est un cadeau de mon beau-père (savait-il qui était l’auteur ?), un ouvrage sur la chasse.
Il m’arrive d’acheter de temps à autre la « Nouvelle Revue d’histoire » lors d’un voyage en train. Je l’achète souvent en même temps que « Marianne », seul canard politique – hormis celui que vous avez entre les mains – dans lequel je trouve quelque matière. De son chroniqueur Guy Konopnicki, je ne sais pas grand-chose non plus, sinon qu’ancien militant communiste il n’est pas franchement un ami de la cause nationale.
Je parle des deux car le second a consacré un article ignoble au premier (l’inverse aurait eu peu de chances de se produire). Intitulée « Le tordu de Notre-Dame », la tribune délirante est emplie de mensonges et calomnies sur l’historien suicidé, le seul but étant de la salir. « Tuer un fasciste n’est pas un crime », disaient les rouges dans l’Italie des années de plomb ; cracher sur la dépouille et la mémoire de celui que l’on considère comme tel ne doit pas l’être davantage pour M. Konopnicki.
N’ayant pas l’esprit aussi charognard que lui, je n’attendrai pas, moi, qu’il soit mort pour dire qu’il est un tordu. Et quand arrivera son jour, bien que chrétien, que Dieu veuille me pardonner, je ne prierai pas pour son repos. Je ne prie pas pour les tordus, seulement pour les hommes droits, comme Dominique Venner.
Renaud Leroy