Elle voulait se marier en burqa ! Enfin, son futur mari voulait… Le maire UMP a dit non. Mais pour que personne ne la voit, il l’a mariée avant le lever du soleil ! Cet élu va-t-il être exclu de l’UMP ? Allô Copé !
Pertuis est une ville de 20 000 habitants située dans le Vaucluse. Et d’après une information dévoilée par le journal « La Provence », daté du vendredi 31 mai, pour ne rien manquer du spectacle municipal, les gens ont intérêt à se lever tôt…
L’histoire a débuté par une tribune publiée sur son blog, le 18 avril dernier, par un conseiller municipal d’opposition, le socialiste Fabien Perez : « Le 26 février 2013, notre édile a étrangement accepté de célébrer un mariage en catimini à 6 heures du matin. Et pour cause, la mariée se serait présentée en burqa ! C’est dans cette tenue qu’elle aurait contracté mariage, obligeant l’employée municipale à lui demander de soulever son voile afin de s’assurer que la mariée était bien de sexe féminin. Il s’agit là d’une faute grave de la part de notre maire… » Le maire, l’UMP Roger Pellenc, dans une version islamique du mariage pour tous, a-t-il réellement célébré l’union d’une mariée en burqa ?
Le 22 mai, lors du dernier conseil municipal, la question lui a officiellement été posée. Et Roger Pellenc a répondu. Oui, la cérémonie s’est bien déroulée à 6 h 30, mais non, la mariée ne portait pas de burqa. Il a expliqué qu’elle avait accepté d’enlever son voile parce que, à cette heure très matinale, elle avait peu de chance de croiser le regard d’un chien d’infidèle : « J’ai reçu le futur mari et je lui ai précisé clairement que le port de la burqa est interdit sur la voie publique et que je ne pourrais pas ainsi les recevoir en mairie pour le mariage s’ils n’adoptaient pas une tenue conforme à la loi. Pour couper court à une affaire rocambolesque, j’ai accepté que ce mariage se fasse au petit matin de façon à ce que la mariée ne se trouve pas exposée au regard d’autrui sans burqa. »
Alors qui dit vrai ? Le conseiller d’opposition quand il sous-entend que le maire a fait une entorse à la loi républicaine ?
Ou le maire quand il affirme que la mariée a accepté d’enlever le haut ? Pour tirer l’affaire au clair, le mieux serait de demander aux jeunes mariés. Las, le journal « la Provence » nous apprend que « le couple mixte franco-marocain, qui, on l’aura compris, pratique un islam très rigoureux, a depuis quitté le territoire pour s’installer dans un pays musulman. »
Bref, dans un pays où on ne se lève pas au chant du coq, mais à l’appel du muezzin.
Pierre Tanger