Quand Marseille a obtenu l’organisation de l’Europride 2013, les responsables de l’association LGP y ont vu un symbole : « Nous avons mis en avant la multiculturalité de Marseille, le fait que la moitié de la population de notre ville est d’origine étrangère et que, malgré tout, tout se passe très bien ! La position de Marseille au carrefour de l’Europe et de la Méditerranée va permettre aussi de traiter de problèmes qui intéressent les deux rives : droits de l’homme et de la femme, recrudescence du sida… » Et l’idée a germé de s’ouvrir aux autres pays du mare nostrum : « La 20e édition de l’Europride sera Euro-Méditerranéenne. » Avec des arguments très « courageux » : « Marseille est à seulement 700 kilomètres d’Alger, 1 000 kilomètres de Tunis et 1 500 kilomètres de Marrakech. Ces trois pays sont d’anciennes colonies françaises. Les lois de ces pays punissent sévèrement l’homosexualité. Il est essentiel pour nous de les soutenir [les cousins homos de l’autre rive, ndlr] et de leur donner une visibilité grâce à une Europride ouverte sur la mer Méditerranée. » Par conséquent, des homos maghrébins seront invités. Mais, pour faire progresser réellement la cause, les leaders du lobby gay devraient carrément organiser une Gay pride arabe, en Algérie, en Tunisie ou au Maroc. Pourtant, ils s’en gardent bien, intimidés par les barbus… Auraient-ils peur de finir au trou ?